Enrichissement des sols agricoles par les déchets verts, broyats végétaux ou autres dénominations nobles : pollution des terres nourricières en cours ; nouveau scandale agricole à venir

Nous voilà au 5ème feuilleton, qui a démarré au début du 20ème siècle, la saga de la terre nourricière poubelle :

Sous-produits de l’armement :

  • L’azote de synthèse (loin du travail de symbiose bactérie-plante) de la première guerre mondiale, avec ses conséquences désastreuses en termes de fabrication et de stockage (AZF à Beyrouth) et le port Beyrouth et de salinisation et perte de fertilité des sols. Ce dernier point est remédiable et réparable, l’agriculture biologique et biodynamique l’ont prouvé.
  • Les défoliants utilisés lors de la guerre du Vietnam, sont devenus les herbicides.

Les sous-produits de la sidérurgie et de l’exploitation minière pour l’apport de phosphore : Phospal et scories. Dont certains contiennent du cadmium. Ces apports en excès limitent voire inhibent la symbiose entre racines et champignons, les mycorhizes.

Les gadoues : poubelles des ménages et autres origines, apportées avant plantation dans les vergers et vignes (mêmes les appellations viticoles les plus prestigieuses y avaient eu recours). On retrouve lors de profils de sols du verre, du plastique, des seringues, etc. C’est navrant et écœurant.

Différents types de déchets de la société et des entreprises dont les boues de station d’épuration non compostées.

La dernière en date est en cours de réalisation : l’apport massif et régulier de déchets verts pour revitaliser les sols agricoles. Comptant sur le civisme des citoyens ces déchets sont bourrés de plastique, de plante artificielle, de tuyau d’arrosage, des tongues, des couches de bébé, bientôt les masque, échappant à la vigilance des déchetteries ou par leur négligence. Les volumes existants sont tellement importants, et tant mieux pour la planète moins de pollution atmosphérique (dont les GES) car on ne les brûle plus, amène à un tamisage rapide et très grossier, et un compostage relatif. On s’en débarrasse au plus vite.

[siteorigin_widget class= »FT_Widget_Image »]
[siteorigin_widget class= »FT_Widget_Image »]
  • Les inertes sont très visibles (liste des produits cités dessus = civisme des citoyens). Ces produits peuvent être utilisables en agriculture biologique. Il na pas été rare avec les agriculteurs de refuser les camions ou d’autres s’évertuent après cet épandage à faire ramasser ces saloperies !!
  • La mouvance actuelle de vitaliser les sols par des apports massifs de matières organiques plus de 100T jusqu’à 250 T/ha/an ou en épaisseur 25 à 50 cm d’apport. Je suis tombé sur 1 m d’apport à plusieurs reprises. D’autres collègues me l’ont relaté.
  • Ces produits contiennent des ETM (éléments traces métalliques, ceux analysés : arsenic, cadmium, chrome, mercure, plomb, cuivre, zinc, nickel) ou métaux lourds. En apport raisonnable ça passe mais à ce niveau, des futures décharges en perspective !!!
  • L’azote total exclusivement organique est faible en général, aux alentours de 1% sur le brut. A fortes doses régulièrement apportées, il n’est pas rare de mesurer des reliquats d’azote minéral (nitrique et ammoniacal) et un potentiel de minéralisation (mesuré au laboratoire durant 28 jours) très élevés. Une mesure au printemps proche de 300 kg d’azote minéral/ha en potentiel et en reliquat au printemps de 200 kg/ha.
  • Il n’est pas rare, notamment en maraichage, d’être dans des zones alluviales avec une nappe d’eau perchée (moins d’1 mètre déjà observé) ou encore mieux la rivière à quelques encablures. Et rajouter à cela une région assez pluvieuse et un arrosage généreux.

Ces apports ne sont encadrés par aucune réglementation sauf si on se trouve dans un périmètre sensible aux nitrates et encore !!